Origines de La Horde Chevaleresque

Un soir où planait dans l'air une douce et agréable brise d'automne, deux petits garçons étaient là, allongés dans l'herbe humide, laissant le parfum délicat des feuilles mortes emplir leurs narines. Ils regardaient tout deux pensivement les étoiles, rêvant à des batailles épiques où eux-même, à la tête de légions incommensurables, combattraient les forces du Mal en luttant plusieurs jours durant dans des conditions toutes aussi épiques que ces batailles.
L'un des enfants prit la parole, « Quéméria penses-tu qu'un jour nous pourrons prouver au monde notre valeur ? »
« Oui Tormix j'en suis convaincu. Nous anéantirons jusqu'à la plus infime partie du mal qui sommeille sur cette planète. », affirma Quemeria.
« Mais comment ferons-nous ? C'est possible à nous deux ? », demanda Tormix,
« Je ne sais pas. Tu as une idée, toi ? », dit Quéméria retournant la question à son ami.
Tormix réfléchit quelques instants, puis soudain une flamme s'éveilla dans ses yeux et dit avec la naïveté propre à l'enfant, « Je sais, nous deviendrons de grands chevaliers et grâce à notre force et à notre courage, nous rallierons à notre cause pleins d'autres gentils chevaliers pour lutter contre le Mal. »
« Mais c'est une idée géniale Tormix, et on pourr…. !!! » Mais tout à coup, un bruit assourdissant les interrompit. Cela venait de leur village. A moitié affolés les deux garçons coururent le plus vite possible jusqu'à leur demeure respective. Mais dès l'entrée du village une vision d'horreur les accueillit et les stoppa net. Les flammes rougeoyantes léchaient les maisons et les granges. On entendait les cris des chevaux et des habitants se mélangeant à un bruit dérangeant, celui de rires inhumains. Puis devant leurs grands yeux pleins de larmes une femme essaya de ramper jusqu'à eux. C'était la mère de Tormix. Elle n'eut pas le temps de faire un mètre qu'un homme en armure noire se dressa derrière elle, le sourire aux lèvres, l'épée levée. Il vint ajouter à la plaie qu'elle avait déjà dans le dos, un coup d'épée rapide et sec à la base de sa nuque faisant rouler la tête de la malheureuse jusqu'aux pieds tremblants des deux enfants terrifiés. L'homme les remarqua et avec un sourire plein de mauvaises intentions il s'approcha d'eux. Les enfants ne pouvaient pas faire le moindre geste car la peur les paralysait et ils étaient de toute façon trop désorienté pour s'enfuir, et puis s'enfuir, s'enfuir où ? L'homme maintenant à coté d'eux, commença à lever son épée, les enfants fermèrent les yeux , et, c'est alors que tout semblait perdu, qu'une lueur vive et argentée vint stopper la course de l'épée de l'assaillant le faisant , surpris, reculer de plusieurs pas. Un autre personnage tout vêtu de blanc, l'épée à la main, se dressait maintenant devant eux, défiant sans peur l'envoyé des ténèbres. Le sourire s'effaça petit à petit du visage de l'ennemi. Puis sans attendre davantage, le chevalier s'élança enchaînant les coups les uns après les autres sans relâche. Bientôt, ne pouvant tenir la cadence, l'homme en noir fut vaincu. Ne se risquant pas à prendre le temps de se reposer, l'homme qui les avait sauvés, rengaina son épée et installa avec lui sur son cheval les deux enfants encore sous le choc. Bientôt, ils étaient déjà loin et à l'abri du danger..., pour l'instant.

...Des années plus tard, Tormix et Quemeria avaient bien grandi. Ils approchaient leur vingt-cinquième année et avaient déjà toute la maturité nécessaire pour devenir au besoin commandant d'armée. Ils n'avaient plus voué leur vie, depuis cette nuit tragique, qu'à une seule chose, s'entraîner inlassablement en vue de leur lutte prochaine contre les forces du mal et Sir Vargas, l'homme qui les avait sauvés leur menait la vie dure pour parfaire leur entraînement. On aurait pu dire que leur force et leur maîtrise de l'épée n'avaient à cette époque dans le pays d'égal que leur courage et leur bonté. Mais malheureusement, Sir Vargas se faisait vieux et il ne lui restait plus beaucoup de force. Avant de mourir il leur dit avec un ton faiblissant.
« Mes chers protégés, (il toussa)., Comme vous le savez, ma fin est proche et vous considérant comme mes fils, je vous lègue à chacun la moitié de mes terres. Tormix, tu gouverneras le village de Marteltorm et toi Quéméria, le village de Rwendel. Je voudrais aussi vous demander d'exaucer la dernière faveur d'un mourant. Mes fils, exterminez le mal qui rôde sur cette planète, celui-là même qui a décimé votre village et tué vos parents. Soyez bon et généreux mais surtout juste avec ce monde qui vous entoure et qui n'a que beaucoup trop souffert. Et une dernière chose mes fils, suivez votre coeur. » et, dans un dernier souffle il s'en alla rejoindre ses ancêtres. Les yeux humides, les deux guerriers jurèrent, sur la dépouille de leur défunt père adoptif, de respecter ces dernières paroles…

...Un an et demi passa durant lequel Tormix et Quéméria parcoururent Travian sans relâche à la recherche de nobles chevaliers au coeur pur pour les aider dans leur quête salutaire. Ils étaient maintenant connus dans la plupart des royaumes, ce qui les aidait grandement. La route était certes longue mais elle en valait la peine. Ils réussirent à convertir à leur cause nombre de fidèles en touchant jusqu'aux coeurs les plus durs. Mais leur tâche était rude et ils n'avaient pas encore d'allié de poids dans cette lutte contre le mal…

...C'est alors qu'un jour, faisant une halte, afin que leurs chevaux reprennent des forces, un couple de dragons affamés ayant sentit l'odeur des destriers, les attaqua. Nos deux chevaliers épuisés par leur interminable chevauchée, combattirent avec bravoure et eurent tôt fait d'éliminer la femelle dragon mais ils n'avaient pas prévu les rudes conséquences de cet acte.En effet, le mâle, enragé par la mort soudaine de sa compagne, redoubla de force et d'énergie pour vaincre ces petites choses qui lui donnaient tant de mal. Il reprit très vite le dessus de ce combat et était près à donner le coup de grâce, quand sortit de nulle part, intervint un jeune et noble Cavalier suivi d'une centaine de guerriers. Le dragon déboussolé et assaillit de tous côtés fut bientôt gravement blessé par ces nouveaux venus. Il ne vit d'autre solution pour sauver sa vie que de s'enfuir, utilisant la force du désespoir. Tormix prit alors la parole après avoir repris le souffle nécessaire pour accomplir cet effort.
« Vous nous avez été d'un grand secours, Messire. Sans votre charge éclair, notre séjour en ces terres aurait été quelque peu, écourté. » finît il avec une pointe d'ironie.
A son tour, Quéméria parla lui aussi essoufflé, « Mon frère d'arme a raison, un grand merci à vous, je vois qu’il n’est pas vain de dire que des âmes chevaleresques existent encore sur ces terres, Messire… ? » commença-t-il.
Un des jeunes hommes termina sa phrase, « ….Melkor, Messire Melkor, pour vous servir. Je suis le seigneur de ces terres et je vous connais bien, nobles chevaliers, car, croyez-le, vos exploits sont ma foi devenus légendaires en nos contrées. Comme vous ne connaissez pas la région, vous ne pouviez le savoir mais cet endroit regorge de dragons affamés. En apprenant que vous vous dirigiez dans cette direction, j'ai immédiatement formé ce détachement de mes plus braves hommes pour venir vous prévenir du danger. Et, apparemment, l'initiative était bonne.» fit-il avec un petit sourire.
« Effectivement, Messire Melkor, elle était on ne peut plus ponctuelle d'ailleurs. » dit-il en essuyant son épée pleine de sang.
« Puis-je vous proposer de venir chez moi ? Nous serons plus à même de continuer cette conversation dans un lieu plus accueillant et moins hostile.»
Tormix et Quéméria faisant mine de décliner l'offre, Messire Melkor insista.
« Je vous en prie, Messires, venez chez moi au moins pour la nuit. Votre quête est noble certes mais si vous mourrez, qui la mènera à bien ? »
Face à un argument si convaincant, les deux chevaliers acceptèrent…

...Arrivés au château, ils passèrent la nuit à discuter, partagèrent leurs exploits et se détendaient enfin pour la première fois depuis bientôt deux ans. S'installant près du feu, ils racontèrent au Seigneur Melkor l'objet de leur quête en détails et lui parlèrent aussi de leur difficulté à trouver des alliés de poids dans cette lutte contre le Mal.Messire Quéméria prit la parole « Je crois que la folie gouverne ce monde, partout où nous sommes passés les seigneurs se faisaient la guerre, la sécurité des peuples n’existe plus. Il nous faut impérativement fonder une organisation qui puisse dépasser les querelles personnelles et ainsi donner une chance à l’amour au droit et à la justice. Si vous le souhaitez nous allons fonder un ordre qui deviendra le joyau de ce monde. Nous en seront les bases et les préceptes qui le régirons seront la droiture, le respect, la justice et l’aide au plus faible. Et nous n’auront de cesse que de rallier à notre cause les seigneurs valeureux et libres pour mener à bien cette tâche qui devient notre vie. »
Touché par tant de noblesse et tant de courage, le Seigneur Melkor annonça, « Mes Seigneurs, votre loyauté, votre courage et votre bonté resteront longtemps dans les légendes de Travian, longtemps dans les coeurs des braves tout comme dans celui des mendiants... Mes amis, si je puis me permettre, vous êtes de loin les plus nobles parmis les nobles et je ne peux que me mettre à votre service, moi, mon armée et mon royaume devant votre pureté. L'histoire de Travian va connaitre une révolution: la révolution du bien!!! Parfois, le mal ne se guérit que par le mal. Que le bon l'emporte, chassons ensemble le mal de tout Travian!!! »
Sur ces derniers mots, ayant enfin trouvé leur premier véritable allié au coeur pur, qui serait d'un poids considérable dans cette sainte bataille, ils décidèrent d'un commun accord, d'appeler cette alliance nouvelle « La Horde Chevaleresque » en honneur à cet empire qu'ils allaient prochainement bâtir et faire prospérer, celui d'un principe trop longtemps délaissé,. «le Bien ».

« La chasse aux démons est ouverte, mes amis ! »


Code de l’Alliance

…Je dirais qu'il n'y a qu'une loi à respecter en cette alliance, Messires Chevaliers, et elle tient en ces paroles, qu'un jour un mourant au coeur pur a prononcées, dans son infinie sagesse.

« Mes frères, exterminez le mal qui rôde sur cette planète, celui-là même qui a rongé ce qui était bon en nos terres. Soyez bons et généreux mais surtout justes avec ce monde qui vous entoure et qui n'a que beaucoup trop souffert. Et une dernière chose, mes frères, suivez votre coeur afin de sauver cette planète ».

Nous avons fait de ces paroles notre devise ou plutôt notre code, et vous ne devrez sous aucun prétexte vous en écarter.

Si vous le voulez voulez bien nous allons maintenant procéder à la cérémonie d'adoubement qui fera de vous les êtres exeptionnels qui participeront désormais à la propagation du "Bien"...


« Pour tous ceux qui veulent suivre cette voie qui est la nôtre, je vous demande de vous agenouiller. »
…
« Par les pouvoirs qui me sont accordés, je vous fais Chevalier et de ce fait détenteur de la parole bienveillante de l'Alliance. Soyez-en digne. »
…
« Vous pouvez vous relever et partir désormais, le coeur gonflé d'un courage nouveau, combattre notre ennemi commun, « le Mal. »




Rédigé par Tormix et Quéméria